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La dame blanche de Lettonie

E-BookEPUBePub WasserzeichenE-Book
86 Seiten
Französisch
Books on Demanderschienen am09.10.20231. Auflage
Probablement n'avez vous pas eu vent des évènements surréalistes qui se déroulent depuis deux siècles sous le gros chêne près du Village d'Enfants de Grasi en Lettonie ? Une nuit de novembre sans lune, de nouveau la meute de loups et les chiens des environs se mirent à hurler et les cloches à sonner. Etonnant... Cette histoire fantastique nous entraine dans l'ambiance du sovkhoze (ferme d'Etat) de Grasi durant la période soviétique. 50% du solde revenant à l'auteur ayant vécut plusieurs années en ces lieux, sera versé au Village 'Enfants. 4 langues sur le même ouvrage: Français, Letton, Anglais, Russe. Français, Latviski, English, Russkiy

A 50 ans, le petit PDG (Paysan du Gers) quitta sa ferme avec les Pyrénées pour larges horizons. Il partit à la découverte des Pays de l'Est qui le fascinaient depuis le CM2. Et c'est dans les forêts profondes de Lettonie qu'il posa ses valises. "Tu n'es pas venu ici par hasard, tu as été envoyé !" lui avait dit le directeur de l'orphelinat le plus souriant du Monde. Et le soir, en ermite dans son soviet-appartement dont la cage d'escalier puait le pipi de chat, il brodait sur son clavier au fur et à mesure de la découverte de cet environnement fantastique. La Dame Blanche de Lettonie est apparue dans ce contexte. "Ad Vitam AEternam" est la suite de l'histoire en plusieurs tomes. Sa réincarnation dans une ambiance Paysanne Occitano-Lettone, ne présagerait-elle pas l'accomplissement de la prophétie auscitaine de Nostradamus concernant le Grand Retour des Petits Paysans au chevet de notre civilisation urbaine en mal de vivre ? Pour le moment uniquement en langue française.
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Verfügbare Formate
BuchKartoniert, Paperback
EUR10,20
E-BookEPUBePub WasserzeichenE-Book
EUR4,49

Produkt

KlappentextProbablement n'avez vous pas eu vent des évènements surréalistes qui se déroulent depuis deux siècles sous le gros chêne près du Village d'Enfants de Grasi en Lettonie ? Une nuit de novembre sans lune, de nouveau la meute de loups et les chiens des environs se mirent à hurler et les cloches à sonner. Etonnant... Cette histoire fantastique nous entraine dans l'ambiance du sovkhoze (ferme d'Etat) de Grasi durant la période soviétique. 50% du solde revenant à l'auteur ayant vécut plusieurs années en ces lieux, sera versé au Village 'Enfants. 4 langues sur le même ouvrage: Français, Letton, Anglais, Russe. Français, Latviski, English, Russkiy

A 50 ans, le petit PDG (Paysan du Gers) quitta sa ferme avec les Pyrénées pour larges horizons. Il partit à la découverte des Pays de l'Est qui le fascinaient depuis le CM2. Et c'est dans les forêts profondes de Lettonie qu'il posa ses valises. "Tu n'es pas venu ici par hasard, tu as été envoyé !" lui avait dit le directeur de l'orphelinat le plus souriant du Monde. Et le soir, en ermite dans son soviet-appartement dont la cage d'escalier puait le pipi de chat, il brodait sur son clavier au fur et à mesure de la découverte de cet environnement fantastique. La Dame Blanche de Lettonie est apparue dans ce contexte. "Ad Vitam AEternam" est la suite de l'histoire en plusieurs tomes. Sa réincarnation dans une ambiance Paysanne Occitano-Lettone, ne présagerait-elle pas l'accomplissement de la prophétie auscitaine de Nostradamus concernant le Grand Retour des Petits Paysans au chevet de notre civilisation urbaine en mal de vivre ? Pour le moment uniquement en langue française.
Details
Weitere ISBN/GTIN9782322529339
ProduktartE-Book
EinbandartE-Book
FormatEPUB
Format HinweisePub Wasserzeichen
Erscheinungsjahr2023
Erscheinungsdatum09.10.2023
Auflage1. Auflage
Seiten86 Seiten
SpracheFranzösisch
Artikel-Nr.12527522
Rubriken
Genre9200

Inhalt/Kritik

Leseprobe

La Dame Blanche de Grasi reviendra

Voici l histoire, la vraie, que je tiens de source sûre d une grand-mère lettone, Mara de son prénom, qui porta ce secret près de 50 ans sans jamais trouver une écoute qui ne la ridiculisa pas, sauf un Françaisâ¦, moi.

J ai eu le privilège de la rencontrer en 2005. Quatre de ses petits-enfants l avaient accompagnée jusqu à Grasi. Un petit pèlerinage sur les traces de son passé encore très présent dans sa mémoire intacte. Devenue veuve assez jeune, elle vit maintenant à RÄ«ga mais est née au hameau de Grasi en 1918, l année de la proclamation de la première République de Lettonie. Elle y vécut jusqu en 1989.

Voyant que je prêtais beaucoup d intérêt à sa proposition de me raconter "son histoire", voyant que j étais vite monté dans mon bureau chercher de quoi prendre des notes, Mémé Mara pleura de joie et de soulagement : "Tout le monde de mon entourage me prend pour la sorcière du quartier chaque fois que je tente de raconter cette histoire pourtant vraie : je l ai moi-même vécue aux premières loges. Enfin quelqu un accepte de m écouter ! Paldies de me croire, Paldies, Paldies !" (merci). Sa famille la voyant entamer son récit traduit en anglais par une de ses petites-filles, avait l air de penser : "Allez ça recommence ! Elle va ressortir "son histoire" ! Et en plus elle a trouvé un couillon pour écouterâ¦on n a pas fini !".

Les trois autres personnes décidèrent donc de nous laisser là et entamèrent une promenade dans le hameau. J avais bien prévenu sa petite-fille Ina que je ne comprenais l anglais qu avec des gens qui parlent le même que le mien, ce qui signifie : lorsque je ferai une grimace, essayez de reformuler votre phrase avec des mots plus simples. Et elle joua bien le jeu. « Thank you very much, dear Ina ! Assis à l ombre des grands chênes, sur un des bancs en rondins massifs du parc du manoir aux côtés de Mémé Mara et d Ina assise à ma droite, me voilà parti un demi-siècle en arrièreâ¦

C était en 1958, une nuit très noire de Novembre, le 8 exactement, une nuit sans lune où seul le crissement des graviers sous nos chaussures ferrées nous servait de guide sur la piste. Il faisait humide, pas trop froid pour la saison. Nous rentrions chez nous, fatigués, après une longue journée de labeur à l étable du sovkhoze. Il fallait traire toutes les 120 vaches brunes à la main, Cher Monsieur ! Nous savions qu il existait des machines, mais pour nous c était la misère ! Voyez dans quel état sont mes mains, toutes déformées par des rhumatismes qui me font bien souffrir, cher Monsieur. Oui, qui me font bien souffrir⦠Mon mari Hans, Dieu ait son âme, le pauvre⦠Un prénom germanique ? Pourquoi ? Vous savez, Cher Monsieur, notre pays a eu du mal quelquefois à garder son intégrité avec les influences de tous les envahisseurs que nous avons dû subir⦠Que disais-je ? Ah oui : Hans et moi rentrions vers Grasi, nous habitions cette petite maison où ma fille tenait une épicerie, cette petite maison là, derrière celle où vous m avez dit que la Fondation du Village d Enfants avait le projet de faire une chapelle. Mon Dieuâ¦une chapelle à la place de ma maison⦠qui l aurait cru à cette époque, j ai tant de souvenirs dans cette maison, des bons et des moins bons⦠Et une chapelle quoi ? Une chapelle protestante ? Orthodoxe ? ⦠Ah non ? Une catholique alors ?⦠Ah bon ?â¦

Bref où en étais-je ? Ah oui, cette fameuse nuit qui allait bouleverser ma vie et mettre même notre couple en péril par ma faute, oui, par ma faute⦠Pauvre Hans, il en a souffert le pauvre⦠c était de ma faute⦠je ne le croyais pasâ¦

Nous étions presque arrivés chez nous lorsque, tout à coup, nous entendîmes la horde de loups qui vivaient là-haut, au-dessus de Dukati, se mettre à hurler à la mort. Etrange, étrange⦠C était la première fois que cela arrivait une nuit sans lune⦠et Hans me dit :

- Regarde Chérie ? Oui, il m appelait Chérie, le pauvre⦠Regarde en haut de Dukati, je vois des lueurs étranges à la lisière de la forêt, une flamme de couleur bizarre, ce n est pas du feu, la lumière est blanche et se déplace.

Moi, à ce moment là, je n arrivais pas trop à distinguer. J avais des orgelets qui me brûlaient les yeux et je voyais un peu trouble. Mais ce dont je me souviens c est de cette voix, mon Dieu cette voix⦠j en frissonne encore. Une voix étrange, une voix féminine douce et puissante à la fois, une voix qui semblait venir d un autre monde, comme un écho qui envahissait toute la forêt, une voix douce se mêlant aux hurlements incessants des loups qui avaient aussi entraîné les aboiements de tous les chiens de la région. Tout devenait si étrange. J avais peur, très peur⦠je frissonnais de tout mon être. Puis en écoutant un peu mieux, je compris que cette voix appelait mon mari :

- Hans, Hans tu es revenu, tu es là ? Hans réponds-moi...

- Mon mari était mal à l aise et me répétait sans cesse :

- Je ne connais pas cette voix. Qui est cette femme ? Comment peut-elle me connaître ? Je ne comprends pas, c est une erreur.

C était une ambiance angoissante. Jusqu à ce que je saisisse que la voix appelait mon mari, je me blottissais contre lui, inquiète. Mais tout à coup je réagis très vivement et le repoussais.

- Hans ! Dis-moi la vérité ! Tu aimes une autre femme ! C est quoi tout ce cinéma ? Si tous les deux vous cherchez à m impressionner, c est raté !

Pauvre Hans, Dieu ait son âme, il m a quand même pardonné plus tard, Pauvre Hans. Et cette voix qui n en finissait pas de vouloir me séparer de mon mari, et ces loups et ces chiens. En plus, il me semblait entendre des cloches sonner. Celles de Karzdaba et de la chapelle désaffectée du cimetière de Grasi. Peut-être aussi celles de Kraukli ou de CÄsvaine ? Ou toutes ? Je ne saurais vous dire⦠Révoltée, je courus vers la maison, entrais la première et refermais la porte, laissant Hans dehors. Je lui hurlais en pleurant, complètement terrorisée par tout ce qui était en train de se passer à la fois :

- Puisque cette femme t appelle, qu attends-tu ? Va la rejoindre dans la forêt ! Tu ne vois pas, tu n entends pas ? Elle t aime! Moi, je le comprends : elle t aime !" Pauvre Hans, Dieu ait son âme...

Ina cessa de traduire parce que sa grand-mère pleurait maintenant à chaudes larmes. Elle lui parla en letton. Je ne comprenais pas, mais j imaginais qu elle devait lui proposer d arrêter, que ces souvenirs la remuaient tropâ¦

Mais Mara, quelques secondes après avoir séché ses yeux tout rougis, eut l air de dire : "Non, cette fois-ci vous ne m arrêterez plus, j ai enfin trouvé quelqu un qui m écoute, je continue !" Ina aussi avait les yeux humidesâ¦et pour tout dire, cette histoire commençait à me remuer moi aussi, me sentant un peu gêné qu elle me confia un récit qui jusque-là me semblait impudique à écouterâ¦Mémé Mara toussota, s éclaircit la voix et reprit :

Hans, assis sur le perron de la maison, caressait le chien qui avait jusqu alors autant aboyé que les autres, mais se calma, rassuré par la présence de son maître. Et je reprenais de plus belle :

- Hans va-t en ! Va la rejoindre, tu ne vas pas la laisser t appeler comme ça toute la nuit ! Regarde, tous les voisins sont devant leur porte. Je t en prie Hans, vas-y ! Qu elle se taise enfin, cette garce !"

Et mon pauvre Hans tout penaud s éloigna de la maison et je ne le vis plus pendant au moins une ou deux interminables heures. Et notre Suni qui se remit à aboyer, à hurler à la mort ! Je ne voulais pas, je ne pouvais pas dormir mais j étais bien déterminée à ne plus laisser Hans entrer à la maison. Non seulement il me trompait depuis je ne sais quand et en plus cette folle avait monté tout un spectacle pour me ridiculiser aux yeux de tous les gens du sovkhoze (ferme d Etat) avec qui, le lendemain,...
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