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Chardonnay sur glace

E-BookEPUBePub WasserzeichenE-Book
568 Seiten
Französisch
BoD - Books on Demanderschienen am27.05.20241. Auflage
Julia et Petunias sont confrontés à leur ennemi mortel, le terrifiant parrain de la mafia Upali, dans cet ultime opus de leurs aventures qui les conduira du sixième continent jusqu'au coeur de l'hexagone.

Bernard Dumez trouve son bonheur dans la lecture de San Antonio ou de revues comme Schnock.
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Verfügbare Formate
BuchKartoniert, Paperback
EUR22,30
E-BookEPUBePub WasserzeichenE-Book
EUR9,99

Produkt

KlappentextJulia et Petunias sont confrontés à leur ennemi mortel, le terrifiant parrain de la mafia Upali, dans cet ultime opus de leurs aventures qui les conduira du sixième continent jusqu'au coeur de l'hexagone.

Bernard Dumez trouve son bonheur dans la lecture de San Antonio ou de revues comme Schnock.
Details
Weitere ISBN/GTIN9782322513291
ProduktartE-Book
EinbandartE-Book
FormatEPUB
Format HinweisePub Wasserzeichen
Erscheinungsjahr2024
Erscheinungsdatum27.05.2024
Auflage1. Auflage
Reihen-Nr.4
Seiten568 Seiten
SpracheFranzösisch
Dateigrösse521 Kbytes
Artikel-Nr.15414104
Rubriken
Genre9200

Inhalt/Kritik

Leseprobe

Prologue I
La glace

Mercredi 16 août 1944, quelque part en France

Le chauffeur de l´Opel Kapitän cabriolet laisse une raisonnable distance de sécurité avec la motocyclette BMW. Le Docteur Seltzamm savoure la fraîcheur du vent relatif causée par la capote ouverte.

Comment ce motard peut-il supporter son harnachement sous cette canicule ? songe-t-il. Engoncé dans son casque et sa veste de cuir, les jambes bottées plaquées contre le bouillant bicylindres à plat, il doit vivre l´enfer.

Aloïs est en nage, il a depuis longtemps desserré sa cravate et retiré son pull de laine. Frau Seltzamm lui avait enfilé de force à son départ matinal de leur appartement de fonction de Graz. Aucun doute, le climat de Bourgogne est plus clément que celui de Styrie.

Assis à côté de lui, accoudé à la portière et fumant cigarette sur cigarette, l´hauptmann Ricker conserve une tenue irréprochable depuis leur départ de la gare de Montbard où l´escorte de la Schutzstaffel1 l´attendait.

Un long voyage en train depuis l´Autriche, via Innsbruck, Zurich, Bâle, Mulhouse, Belfort et Dijon. Ordre du Reichführer d´éviter Paris et les autres grandes gares soumises aux bombardements Alliés qui appuient le débarquement de Normandie.

Depuis hier, un second débarquement sur les côtes de Provence menace maintenant le flanc sud du dispositif allemand !

À chaque bruit de moteur suspect, le scientifique scrute fébrilement le ciel à la recherche d´un chasseur bombardier. La rumeur circule que les pilotes anglais et américains, maîtres du ciel de France, mitraillent systématiquement les voitures de fonction de la Wechmacht afin d´éliminer un maximum d´officiers allemands.

Est-ce sa personne ou l´importance de sa mission qui préoccupe Himmler au point de lui imposer un itinéraire aussi tortueux, et sous un nom d´emprunt ?

Pragmatique, Aloïs Seltzamm penche pour la deuxième option.

Soudain, Ricker le pousse du coude, tire une dernière bouffée de sa cigarette blonde et la jette négligemment sur la petite route. Il lui désigne un clocher émergeant du sommet d´un mamelon forestier :

- Dans dix minutes nous serons arrivés, Herr Doktor.

Aloïs acquiesce d´un hochement de tête, sans un mot. Il ne se sent aucune affinité avec cet austère personnage en uniforme noir, hormis la crainte d´un danger venu du ciel. L´appréhension se lit sur leurs visages.

L´hauptmann se retourne et constate avec soulagement que l´escorte de transports de troupes blindés n´a pas été distancée par le rythme imposé par la motocyclette.

C´est le moment de lui dire, estime le timide Docteur :

- Hauptmann, je considère que pénétrer de force dans un lieu aussi emblématique est une erreur. J´ai avant tout besoin de la collaboration des religieux, plus que de votre protection...

Aloïs Seltzamm se force à sourire, un bout de temps qu´il cherchait la phrase juste pour éviter de vexer l´officier SS.

- Je comprends, Herr Doktor, je comprends. Nous entrerons donc seuls... Tous les deux.

Pas la peine d´insister, c´est clair, Ricker a reçu l´ordre de ne pas le lâcher d´une semelle durant toute l´opération. Aloïs n´est pas dupe, le SS en référera au Reichführer Heinrich Himmler, un paranoïaque incapable de faire confiance aux scientifiques qui travaillent pour l´Ahnenerbe, son Ahnenerbe, sa création.

Par précaution, le Docteur n´a pas pris rendez-vous avec les autorités monastiques. Il tient au secret le plus absolu.

Le convoi stationne sur la petite place devant le monument. Les rares passants présents à cette heure matinale s´éclipsent rapidement à la vue des uniformes noirs si redoutés.

En esthète, le Docteur admire l´imposante architecture. Il pousse la lourde porte et s´arrête, époustouflé, sur le seuil du narthex :

- Herr Hauptmann, savez-vous que le chÅur devant vous est plus long que les plus grands chÅurs des cathédrales de France ?

Une religieuse s´avance vers les deux Allemands. Malgré la robe noire à larges manches, le scapulaire noir, la guimpe blanche, le bandeau blanc et le voile noir, Aloïs Seltzamm ne peut s´empêcher d´admirer une belle jeune femme aux yeux clairs :

- Ma sÅur, pourriez-vous nous conduire auprès de la mère supérieure ? C´est important.

La Bénédictine esquisse un léger sourire :

- Vous l´avez devant vous, mes fils.

Le Docteur s´incline respectueusement alors que l´Hauptmann, routinier, retire sa casquette, redresse la tête et claque des talons sur le sol de marbre.

///

Lundi 4 juin 1945, quelque part en Antarctique

- Tu manques pas d´optimisme, mon pote ! s´étonne Ivan.

- Non, je t´assure. Je suis le mieux logé à bord, mieux que le commandant ! Sa cabine fait deux mètres sur deux. Ici j´ai droit à dix mètres de long et jusqu´à quatre mètres de large, rien que pour moi.

- Gottverdamnt !2 Qu´est-ce que t'es allé foutre dans la cabine du Pacha ?

Yuri rentre la tête dans les épaules, comme un enfant pris en faute qui subit la réprimande en cherchant à se justifier :

- Je voulais juste voir comment elle était foutue sa carrée.

- T´as gagné ! T´es aux arrêts depuis deux mois. Tout ça pour une connerie...

Les yeux étrangement écarquillés, Yuri lève sa main enchaînée vers les longs tubes de métal brillant prolongés de gouvernes et d´hélices, suspendus juste au-dessus de leurs têtes.

- Mais non, regarde, je suis accompagné par des sirènes, et de belle manière.

Vingt torpilles T3, des engins de sept mètres de long, capable d´atteindre une cible à sept mille cinq cents mètres à la vitesse de trente nÅuds avec deux cent quatre-vingts kilogrammes d´explosifs. Ces engins de mort sont entreposés à bâbord et à tribord, dans d´énormes berceaux métalliques permettant d´alimenter les six tubes lance-torpilles.

Ivan craint que le prisonnier ne soit devenu cinglé après un si long isolement forcé :

- Yuri, faudra rien dire, surtout.

Il sort une clé de la poche de sa veste de cuir noir de mécanicien de la Kriegsmarine et détache les menottes de son copain en murmurant :

- Et puis tu as raison. Y´a rien de bon qui se passe de l´autre côté de cette porte. La dernière manÅuvre du commandant a échoué. Y s´dit chez les sous-offs qu´on serait bloqué dans les glaces, sous l´eau. Impossible de remonter à profondeur de schnorkel.

Yuri plisse les yeux. Contrairement aux craintes de son ami, il est parfaitement lucide. Pas de schnorkel signifie pas de mise en route du moteur diesel, donc pas de recharge des batteries, mais aussi pas de renouvellement d´air. L´asphyxie à court terme, la hantise des sous-mariniers. Ce matin, il a remarqué que l´éclairage de secours vacillait.

Ivan le saisit par les épaules.

- Mon vieux pote, on arrive au bout du chemin. Je t´ai amené une miche de pain et un pot de bière que j´ai piqué à la cambuse. On est rationnés, on va aussi bientôt manquer de bouffe, je crois.

Yuri prend à son tour son ami par les épaules. Il ne veut pas lui mentir et laisser croire qu´il perd la raison :

- Ivan, tu vas te faire attraper si on apprend que tu m´as ôté mes chaînes. Tu risques la cour martiale.

Ivan repose le seau propre et recule vers la porte étanche qui isole la salle des torpilles du reste du sous-marin :

- Mon ami, tu n´as pas perdu le nord, tant mieux ! Mais sans rire, je ne risque plus rien, dans quelques heures ou jours tout au plus... on sera tous crevés.

Un signe de la main en guise d´adieu, et Ivan verrouille la lourde porte derrière lui.

Yuri masse ses poignets meurtris par les fers, songeant à l´isolement rompu uniquement par cet unique visiteur. Son copain Ivan, désigné comme geôlier par le second du sousmarin, vient une fois par jour lui apporter sa pitance et vider son seau hygiénique.

///

Sans visite, ou plutôt si, une. Hier, après un...
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